De manière à se prémunir au maximum des risques d’addiction, il suffit simplement d’adopter une attitude de jeu responsable. Malheureusement, certains joueurs qui ne respectent pas ce conseil de bon sens finissent peu à peu par tomber dans la spirale infernale de la dépendance. Celle-ci peut les pousser à commettre des actes répréhensibles. On vient juste d’en avoir une nouvelle preuve supplémentaire en provenance de Suisse. En effet, un ancien prêtre a escroqué là-bas à peu près 3,3 millions de francs suisses à ses paroissiens, ce qui représente à peu près 3,32 millions d’euros. Après que 70 de ses victimes aient porté plainte, il vient juste d’être condamné par la justice de son pays.
Une escroquerie qui s’est étalée sur une dizaine d’années
Agé de 52 ans, notre homme d’Eglise du jour a été prêtre en Suisse jusqu’à sa démission au cours de l’année 2018. A partir de 2009, il a commencé à mettre en place un stratagème dans le but d’obtenir de l’argent de manière à financer ses parties de roulette et de blackjack dans des casinos des environs. Il avait l’habitude de supplier ses fidèles de lui prêter de l’argent. Le problème est qu’il les remboursait jamais puisqu’il perdait aux tables de jeu.
Durant son procès, le ministère public s’est montré assez indulgent envers l’accusé. En effet, l’ancien prêtre qui vivait jusqu’ici dans un monastère a été condamné à seulement 6 mois de prison plus une peine de 3 ans supplémentaires avec sursis. C’est qu’on lui a trouvé différentes circonstances atténuantes.
Lors de l’enquête, notre homme a avoué rapidement les faits et a fourni aux forces de l’ordre toutes les informations nécessaires qui ont permis d’identifier les victimes de ses mauvais agissements. De plus, il a accepté de suivre une thérapie pour soigner sa dépendance aux jeux. La cour de justice s’est donc montrée clémente.
Une mesure pour lutter contre la dépendance au jeu
C’est sûrement pour éviter ce genre de faits divers extrêmement regrettables que la Suisse a décidé de prendre une mesure intéressante. Cette dernière a par exemple permis au cours de l’année 2020 à la Commission Fédérale des Maisons de Jeu d’enregistrer 72 322 personnes interdites de casinos en ligne et hors ligne.
En effet, les opérateurs doivent dorénavant interdire tous les joueurs qui ont accumulé des dettes ou qui sont incapables de faire face à leurs obligations financières. Le personnel des établissements doit donc surveiller les clients qui parient des sommes démesurément élevées par rapport à leurs revenus. Bien sût, les joueurs problématiques peuvent également choisir de se faire bannir par eux-mêmes. Dans ces cas là, les casinos et les plateformes de jeux en ligne doivent respecter scrupuleusement cette interdiction.
La Commission Fédérale des Maisons de Jeu estime que l’augmentation du nombre des personnes interdites de jeu en Suisse est la preuve que les mesures fonctionnent bien. De son côté, l’ONG Addiction Suisse se montre plus préoccupée. Ainsi, elle réclame au gouvernement la mise en place de restrictions de la publicité pour cette activité.
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