Si les établissements de jeux d’argent sont encore interdits au Japon, cela devrait changer prochainement. En effet, le pays s’apprête à ouvrir plusieurs casinos terrestres sur son territoire. D’ailleurs, le processus est actuellement en cours et plusieurs préfectures travaillent activement sur un appel d’offres. Malgré les difficultés mondiales causées par la pandémie de Covid-19 et un retard dans la publication d’un important document officiel, il est quand même peu probable que le gouvernement central change le calendrier fixé.
Un retard dans la publication de la politique fondamentale
Au cours du début d’année 2020, le Ministère du territoire, des infrastructures, des transports et du tourisme devait initialement présenter la politique fondamentale du gouvernement liée aux futurs hôtels-casinos qui devraient ouvrir à l’avenir dans l’archipel nippon. Néanmoins, ce document n’est toujours pas finalisé, ce qui signifie que les opérateurs vont maintenant devoir répondre aux différents appels d’offres sans connaître l’ensemble des règles à mettre en œuvre.
Les conclusions d’une récente étude
Néanmoins, malgré ce retard important, le planning d’acceptation des propositions actuellement prévu du 4 janvier au 30 juillet 2021, ne devrait pas changer. C’est en tout cas les conclusions d’une récente étude publiée par la société de conseil Global Market Advisors, le lundi 27 avril dernier.
L’une des principales raisons qui explique cette situation est que plus ces dates seront décalées, plus le Premier Ministre Shinzo Abe risque de ne plus être en fonction au moment du choix. C’est que la population reste majoritairement opposée à l’ouverture d’hôtels-casinos sur le sol japonais. D’ailleurs, il y a toujours un projet de loi au Parlement qui pourrait annuler la construction des établissements de jeux d’argent.
Ainsi, si les dates sont décalées, c’est tout le projet qui pourrait être remis en cause.
Certaines préfectures privilégies
Bien sûr, la société Global Marker Advisors ne minimise absolument pas l’importance pour les opérateurs de connaître la politique fondamentale du gouvernement liée aux futurs hôtels-casinos. Elle se rend bien compte que cela risque d’être assez problématique. Néanmoins, certaines préfectures comme Yokohama et Nagasaki ont elles-mêmes retardé leur processus d’appel d’offres. Elles pourraient donc être privilégiées par les opérateurs face à celles comme Osaka et Wakayama qui ont d’ores et déjà lancé le leur.
Une clause de non-responsabilité
Dans leur projet, tous les opérateurs devraient inclure une clause de non-responsabilité. Celle-ci rappellerait que cette proposition est basée sur les conditions actuelles. Elle pourrait donc être amenée à être modifiée selon la politique fondamentale qui n’a pas encore été publiée. Cela devrait offrir aux opérateurs une certaine marge de manœuvre pour faire évoluer leur proposition si besoin.
Un scandale politique
Malgré cette clause, certains opérateurs pourtant intéressés pourraient quand même préférer ne répondre à aucun appel d’offre dans cette situation. Cela entacherait encore d’avantage l’ouverture des casinos terrestres au Japon qui est déjà à l’origine d’un scandale politique. En effet, comme nous l’avons déjà évoqué l’homme politique qui a le plus œuvré en faveur de ce projet Tsukasa Akimoto est actuellement soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin. L’affaire est d’importance au Japon puisqu’il s’agit du premier élu du pays inculpé depuis plusieurs décennies.
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