En janvier 2018, Paris accueillera son premier établissement casinotier. S’il y a quelques années, une telle hypothèse était difficilement envisageable en raison des dispositions de la loi de 1919, la récente réforme entamée par les autorités régionales avec le soutien de l’exécutif a définitivement ouvert la voie vers une nouvelle structure du secteur local. Et tandis qu’en coulisses, les tractations vont bon train pour l’attribution de la gestion du premier casino parisien, sur le terrain, les Cercles de jeux à Paris disparaissent progressivement de ce paysage.
Cercles de jeux à Paris : Blanchiment, fraudes et délits divers
En quelques années, la quinzaine de Cercles de jeux à Paris qui dictaient sa loi dans la capitale et ses alentours a quasiment disparu. De la vieille garde, seul subsiste le Cercle Clichy-Montmartre. Le Cadet, le Wagram, l’ACF (Aviation Club France), l’Eldo, le Concorde… tous ont dû mettre la clé sous la porte ou ont été contraints à fermer après de longs et multiples déboires judiciaires. Considérées par beaucoup comme de géantes lessiveuses d’argent sale de la pègre, les cercles de jeu parisiens ont souvent été au cœur de nombreuses controverses et de feuilletons judiciaires. Gérés principalement par des clans Corses depuis l’après-guerre, ces établissements à la réputation sulfureuse semblent vivre leurs dernières heures dans une capitale qui compte bien présenter un visage plus serein.
De nouveaux acteurs plus transparents
Opérant jusque-là dans un cadre juridique très flou, les Cercles de jeux à Paris -ou du moins ce qu’il en restent- doivent aujourd’hui faire face à une réforme qui se veut beaucoup moins clémente avec l’opacité financière qui caractérisait jusque-là leur activité. Les nouvelles dispositions légales qui entreront en vigueur dès l’année prochaine dressent en effet le tapis pour les établissements casinotiers conventionnels qui opèrent depuis plusieurs décennies dans le reste de la France. Plus « politiquement corrects » et dotés d’une comptabilité transparente, ils répondent mieux aux exigences actuelles des autorités.
Un terrain balisé pour l’installation des casinos parisiens
Sous le contrôle du SCCJ (Service central des courses et jeux), les nouveaux arrivants devront se soumettre à une réglementation plutôt stricte, avec un régime fiscal taillé sur mesure. En contrepartie, ils pourront profiter de l’exclusivité qui leur est offerte sur l’exploitation des machines à sous et des tables de Roulette et de Blackjack. Différentes actions d’assainissement du secteur sont par ailleurs menées, notamment à l’encontre des tripots clandestins qui se sont développés suite à la décadence des cercles de jeux.
A l’heure actuelle, quatre casinotiers ont déposé leurs dossiers auprès de la préfecture pour la gestion du premier casino de Paris : le groupe Barrière, Tranchant, Partouche et Raynaud. Les prochains jours révéleront les adjudicataires.
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